dimanche 25 juin 2017

Salon du Bourget 2017 - Dimanche 25 juin

Déjà le dernier jour de cette 52ème édition de ce Salon International de l'Aéronautique et de l'Espace du Bourget.

Commençons par le bilan qui a été donné lors d'une conférence de presse ce matin par le commissaire principal du Salon, Emeric d'Arcimoles :

- 140 000 visiteurs professionnels
- 180 000 visiteurs grand public (chiffre provisoire à minima)
dont : 50 000 personnes pour le Paris Air Lab
          60 000 personnes à l'Avion des Métiers
- 2 382 exposants

Concernant les ventes et contrats, je vous laisse consulter les journaux spécialisés comme Air & Cosmos, ils vous en diront plus que moi et avec plus de détails.
Mais on peut déjà annoncer que des records ont été battus lors de cette édition, car le cap des 1 000 appareils vendus a été franchi (symbolique) et pour un chiffre de vente de 100 milliards de $ !

Boeing a dépassé Airbus dans les commande, avec un grand succès pour son 737 MAX 10 qui enregistre un 16ème client un total de commandes de près de 500 appareils. Ce sont donc près de 800 appareils que Boeing a annoncé avoir vendus contre 326 pour Airbus (40 milliards de $). C'est la première fois que Boeing repasse devant Airbus depuis 2012.

Il n'y pas qu'Airbus et Boeing, Bombardier par exemple se déclare très satisfait avec plus de 2 milliards de $ de commandes.

Ce Salon est donc un réel succès. Et en plus, il a fait un temps radieux (cela n'était pas arrivé depuis longtemps / pas une goutte de pluie durant cette semaine de salon, ni même la semaine d'avant lorsque j'ai couvert la fin du montage et les entraînements.


Malgré beaucoup de monde à l'arrivée au Bourget, l'arrivée au Salon a été assez simple et rapide. Nous avons opté pour la marche à pied et l'entrée O.
Il y avait un nombre suffisant de navettes, mais le point noir, est l'organisation de la Police qui entraîne des ralentissements et des bouchons qui peuvent durer plusieurs dizaines de minutes, et autant vous dire, que coincés dans les navettes en plein soleil, ce n'est pas la joie pour tout le monde. Il faudrait, je pense, revoir les tentatives de ''fluidisation'' de la circulation par la Police qui causent exactement l'effet inverse.
Il n'y a que pendant cette semaine de salon que cela bouche. Il y a certes plus de voitures, mais celles-ci venant par l'autoroute pour le plupart, il n'y aucune véritable raison qui explique les bouchons en centre-ville du Bourget, surtout à partir de la Poste où il faut se diriger vers Dugny et la Porte L. De plus, il y a une voie dédiée pour les navettes à partir de ce point-là.
J'ai habité 5 ans à Dugny, et il n'y jamais eu de bouchons (ou si peu importants) sauf pendant le Salon. J'ai remarqué que la Police régulait la circulation, soir en coupant les feux de signalisation (qui sont à l'orange clignotant alos) ou en ne respectant pas la durée des feux, ce qui inévitablement fait que des files de véhicules venant de tous côtés se retrouvent coincés aux différents carrefours (celui à la Poste allant vers Dugny et la Porte L) et celui sortie d'autoroute pour accéder par Parc des Expositions. Et les malheureux policiers ont beau jouer du sifflet et mouliner du bâton, ils se retrouvent à gérer des embouteillages qu'ils ont eux-mêmes provoqués. Il faudrait peut-être essayer de respecter les feux pour que la circulation se retrouve fluide...

Quoiqu'il en soit, en y allant à pied de la gare deu Bourget et en passant par la Porte O, nous n'avons mis que 25 minutes (fouille comprise) pour entrer dans le salon.

(Accueil chaleureux pour les enfants 😊)

A la vue des queues énormes au stand de l'Armée de l'Air et de la cohue dans passage de La Coupole, là où se trouve le stand Dassault, Safran, etc...) qui permet d'arriver sur le tarmac, il n'y avait pas photos, ce dimanche serait très chargé en visiteurs.



Ariane 6 dont le premier vol est annoncé pour 2020 était omniprésente sur le Salon où l'on pouvait la croiser presque partout.


La Patrouille de France est venu remercier les organisateurs du Salon à l'issue de la conférence du commissaire-général de celui-ci (voir plus haut).



Les halls étaient plein. Et je rappelle, comme à chaque édition, car j'ai entendu et lu que certains râlaient, que s'il y a certains stands de vide, c'est normal. Il s'agit de stands d'entreprises qui n'ont aucune activité vers et pour le grand public, la plupart des sous-traitants en aéronautique et spatial, et qu'elles ne sont venues au Bourget que pour présenter leur(s) produit(s) et chercher de nouveaux marchés. Ce n'est pas un manque de respect envers le grand public qu'elles soient absentes ce week-end, c'est juste que cela n'a aucun ''intérêt'' pour elles et aussi pour le grand public. Il y avait encore suffisamment de stands ouverts avec des gens passionnants présentant leur travail pour satisfaire tout le monde.

Pour visiter les appareils, il fallait arriver très tôt pour éviter une trop longue attente au soleil (et j'espère que vous avez emmené avec bous la crème solaire) car on a cuit ce dimanche, même si dans l'après-midi, des nuages sont passés dans le coin, même des nuages noirs.

Thomas Pesquet n'était pas là ce dimanche, au ''désespoir'' de certains visiteurs. Il est venu quand même de façon officielle lundi à l'ouverture du Salon et vendredi, premier jour grand public - reportez vous aux journées dédiées du 19 et 23 juin (plus une journée non-officielle le 22 juin).
Vous pouvez retrouvez les interventions de Thomas au CNES en vidéo ainsi que les autres événements au CNES ici :

Il y avait encore de multiples événements rencontres à assister aujourd'hui, notamment sur le Pavillon de l'ESA avec le Directeur Général de l'ESA Jan Woerner, au Paris Air Lab avec une conférence de Jean-François Clervoy, etc...

Le CNES a donné les chiffres concernant les visiteurs qui ont été plus de 17 000 à découvrir ce pavillon placé sous le signe de l'innovation, du climat et de l'exploration. Cela fait quand même une personne sur vingt qui s'est donné la pine, surtout ce week-end, de faire la queue pour venir. L'engouement pour le spatial existe réellement. De plus, la référence à Valérian et au prochain film de Luc Besson a attiré un nouveau public qui ne ''s'intéressait'' pas forcément au spatial, mais qui a pu découvrir tout ce que celui-ci apportait dans notre vie quotidienne.
Avec pas moins de 45 conférences, rencontres, table-rondes, ainsi que la présence du Zéro G, c'est une réussite pour le CNES.
Le rover Exomars 2020 et l'immersion martienne ont été grandement appréciés.

L'Airbus A310 Zero G de Novespace, filiale du CNES, a eu beaucoup de succès et il a été pris d'assaut par les visiteurs. Mais hélas, tout le monde n'a pas pu avoir un petit ticket pour accéder à l'appareil et découvrir à l'intérieur de celui-ci, quelques expériences emmenées par Thomas Pesquet à bord de l'ISS pour sa mission Proxima - d'ailleurs, les visiteurs qui se trouvaient à bord vendredi après-midi vers 16h00 ont eu la joie de de voir ''débarquer'' Thomas (comme l'ami Alan) 😊


En visitant l'intérieur du Zero G, on constate pourquoi il est le plus grand de sa catégorie. L'emplacement réservé aux expériences ou aux vols découvertes en Zero G est vraiment immense et on s'imagine très bien soit-même à l'intérieur.

Maddy et Timothy en ont profité pour se retrouver un apesanteur. << En apesanteur dans le Zero G, c'est super ! >>

(Rencontre avec Eric Delesalle, le pilote-chef de cet Airbus Zero G)


Le Pavillon de l'ESA n'a pas été en reste. Lui aussi a ''subi'' un afflux massif de visiteurs. La photo de Thomas au pied de l'écran géant a aidé aussi. Il y avait encore plein de gens à voir ce dimanche sur place et l'engouement était réel. Je suis certain que beaucoup des jeunes présents ce week-end vont s'intéresser beaucoup plus à l'espace. La qualité des intervenants et des conférences ont vraiment contribuer au succès de ce salon. Les enfants, et les moins jeunes, repartaient la tête dans le ciel.

La vidéo de la venue de Thomas vendredi 😊


Le GIFAS, l'organisateur du Salon, avait fait plus que le nécessaire pour faire découvrir les métiers de l'aéronautique et du spatial, qui va être en pleine expansion d'ici quelques années. On parle de plusieurs dizaines de milliers d'avions à remplacer d'ici 20-30 ans et de plusieurs centaines de milliers de pilotes à embaucher. L'Avion des Métiers et le Paris Air Lab étaient un bel exemple de ce que le GIFAS a proposé pour les jeunes avec des dizaines de conférences, de rencontres avec des professionnels de différents secteurs, etc...
Il faudra continuer avec l'Avion des Métiers et le Paris Air Lab à la prochaine édition. Beaucoup de jeunes ont découverts les différents métiers et ainsi se projeter, peut-être, dans un univers qu'ils croyaient inaccessibles.

L'Airbus A380 et l'A400M sont véritablement des chouchous du public qui est resté là, à les admirer sur le tarmac. Certains courageux (ils ont saisi leur chance en arrivant tôt et en patientant longtemps) ont pu les visiter de l'intérieur.


Quand un ''moustique''-Tigre veut piquer l'A380

Même si les gros civils américains que sont les Boeing 737 MAX 9 et 787-10 étaient partis jeudi soir, il y avait quand même une importante délégation d'avions militaires américains qui ont eu un grand succès. J'ai vu beaucoup de visiteurs solliciter les militaires présents pour des photos avec eux, et ceux-ci s'y sont prêtés très amicalement.



Bien sûr, le public présent attendait les démonstrations aériennes et celles-ci ont tenu leurs promesses. Que de ''Waouh...'', de ''Oh !'', de ''c'est incroyable !'' ai-je entendu ? Je ne saurai le dire, mais cela n'arrêtait pas !

Le Fouga Magister est un incontournable du Salon. Figure mythique de l'aviation française, notamment de la Patrouille de France (trois Fouga de la PAF sont à l'entrée du Musée de l'Air et de l'Espace), cet avion vient de 55 ans cette année plaît toujours autant au public. C'est Hugues Duval, pilote de 777 dans la vie, qui a fait les démonstrations durant le Salon.
Et si cet avion vous plaît tant, sachez que vous pouvez vous offrir un vol avec, et croyez-moi, c'est le pied ! Contactez le Musée de l'Aéronautique de Bretagne (06 64 23 29 71) - il vient de recevoir, le mois dernier, le Grand Prix du Patrimoine aéronautique par l'Aéro-Club de France pour la restauration d'un Fouga justement.



Le monde s'est arrêté pour certaines de ces démonstrations (voir la journée de vendredi). Le Rafale, qui pour ce week-end avait revêtu sa superbe livrée bleue Armée de l'Air, en a encore laissé plus d'un bouche bée.
Et traditionnellement, lors du dernier jour du Salon, les avions Dassault viennent saluer le personnel Dassault et leurs dirigeants au pied du chalet Dassault sur le tarmac, ce que n'ont pas manqué de faire les pilotes du Falcon 8X et du Rafale.



Mais ce que presque tous les spectateurs des démos attendaient ce dimanche (comme pour vendredi et samedi), c'est la démonstration de la Patrouille de France. Même si celle-ci est ''amputée'' de sa partie Dynamique à cause des restrictions aériennes (Roissy est juste à côté), la partie Ruban en a enchantée plus d'un. C'est encore avec maestria que les pilotes de la PAF ont montré tout leur savoir-faire lors d'évolutions absolument splendides. Ils ont été très ovationnés et le public a pu leur dire de vive voix en fin d'après-midi lors de leur apparition au stand du Ministère de la Défense.

Les enfants ont eu l'opportunité de les voir de très près pendant cette démonstration, et Timothy a eu la chance, le grand privilège d'aller les rejoindre sur le tarmac juste après leur atterrissage et briefing postflight pour les saluer. Et avoir un magnifique souvenir avec eux.




Le F-35 a fait beaucoup de bruit et en a ébahi plus d'un par ses évolutions serrées et sa faculté de changer rapidement de position pour se mettre en position d'attaque. Le pilote a été longuement ovationné lors de son atterrissage pendant son roulage sur le train arrière.



L'après-midi touche à sa fin, déjà, et le ciel devient de plus en plus nuageux... Cela va faire quasiment deux semaines que je ''campe'' au Salon (13 visites sur les 14 possibles en comptant la semaine de montage) et il y a encore pas mal de choses à voir et à faire.

Cela fait plaisir et chaud au coeur de rencontrer des amis, que l'on croise par hasard. D'autres qui, comme moi, sont venus travailler cette semaine, mais avec qui on n'avait pas eu trop le temps de discuter. La journée est plus cool, calme, on peut prendre le temps de parler. C'est aussi un moment très agréable.
Maddy et Timothy ont plusieurs fois rougit lorsque de parfaits inconnus sont venus à notre rencontre (bon Timothy avec sa combi bleue Patrouille de France ne passait pas inaperçu) pour les saluer, les remercier de leur projet Proxima (cliquez ici). Merci à vous tous de votre gentillesse et d'être venus nous voir !

Dans les halls, on pouvait trouver la première maquette du futur télescope Euclid, mission de l'ESA et du CNES qui doit être lancée pour 2020 environ par une Soyouz depuis Kourou. Il sera placé au point de Lagrange L2 pour observer un tiers de la voute céleste se trouvant à l'opposé de la voie lactée.
(le site de la mission en cliquant ici).


Certainement ce qui sera un des thèmes du prochain salon (cette année, les drones étaient à l'honneur mais n'étant pas mon domaine de compétence, j'en ai parlé à minima) sera l'avion ou l'hélicoptère personnel comme ce superbe et intriguant Surefly de chez Workhorse qui a 4 rotors et qui ressemble à un drone géant, et surtout les voitures volantes dont plusieurs sont annoncées pour les prochains mois.



Et voilà, l'édition 2017 se termine avec plein de rencontres, de contacts, de souvenirs ! Merci à vous tous d'avoir suivi ce petit blog, que je compléterai cette semaine, et n'hésitez pas, si vous voulez continuez à me lire, à venir sur mes autres sites (cliquez dessus) :

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Rendez-vous pour la 53ème édition du 17 au 23 juin 2019 - année du cinquantenaire du premier homme sur la Lune.

Crédit : Stéphane Sebile / Spacemen1969
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Un ENORME merci au GIFAS, à l'ESA et au CNES (ils se reconnaîtront) sans qui rien n'aurait été possible